Conflans-Sainte-Honorine puis Nice, le terrorisme a de nouveau frappé en tuant quatre personnes les 16 et 29 octobre 2020. Au collège, le 2 novembre, il y aura une minute de silence pour rendre hommage à ces victimes et notamment à M. Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie-EMC assassiné pour avoir enseigner les valeurs et les principes de la République française. Lors des prochains cours, nous pourrons mener une réflexion sur ces tragiques événements à l'aide des documents qui suivent et de vos questions.
"Nous défendrons la liberté que vous enseignez si bien et nous porterons haut la laïcité. Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d'autres reculent" (Emmanuel Macron, Hommage à Samuel Paty, mercredi 21 octobre 2020)
Pourquoi y a-t-il cet hommage ?
Cet hommage est un temps de recueillement qui permet de se souvenir de Monsieur Paty, un professeur assassiné pour avoir exercé son métier.
Un hommage national en son honneur a déjà eu lieu le mercredi 20 octobre à la Sorbonne. Il a permis de montrer l'unité de la nation derrière ce professeur et la volonté de défendre les valeurs et principes de la République.
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| Cliquez sur ce lien pour récupérer ce numéro spécial sur la liberté d'expression d'1jour/1actu. |
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| Une des journaux français après cet hommage national |
Le 2 novembre, dans tous les établissements scolaires, aura lieu une minute de silence et la lecture de la lettre de Jean Jaurès adressée "aux instituteurs et aux institutrices" en 1888. Vous pouvez récupérer ce texte de ce défenseur de l'école publique en cliquant sur ce lien. Voici ce texte lu par Oxmo Puccino :
Voici un article intéressant pour comprendre cette lettre de Jean Jaurès.
Pourquoi Monsieur Samuel Paty a-t-il été assassiné ?
Monsieur Paty a été assassiné le vendredi 16 octobre 2020 à la sortie de son collège du Bois d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. Voici le fil des événements qui ont conduit à cet attentat.
Il a été assassiné par un terroriste islamiste qui l'accusait d'avoir utiliser des caricatures du prophète Mahomet, publiées par le journal Charlie Hebdo, dans un cours de 4e sur la liberté d'expression, une valeur de la République française inscrite dans les programmes d'EMC de l'éducation nationale, dans la Charte de la laïcité et dans la constitution de la Ve République.
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| Page du manuel Nathan 4e sur la défense de la liberté d'expression (Programme d'EMC du cycle 4) |
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| Lien pour lire les 15 articles de la Charte de la laïcité |
Cet attentat islamiste s'inscrit dans une série d'attentats meurtriers qui a commencé en France en 2012 à Toulouse et qui s'est accélérée depuis l'attaque contre le journal Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.
Ces attentats islamistes ne concernent pas seulement la France et touchent d'autres pays, notamment des pays musulmans.
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| La republication des caricatures de Mahomet le 2 septembre 2020 |
La republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo à l'occasion du procès des attentats de janvier 2015 a de nouveau déclenché le débat et les critiques sur la représentation du prophète de l'islam. Cette représentation est vue comme strictement interdite par de nombreux musulmans, or les textes et l'histoire de l'art islamique sont moins catégoriques selon cet article du journal Le Monde.
Pourquoi cet attentat contre un enseignant est une attaque contre les valeurs et principes de la République ?
L'attentat du 16 octobre 2020 visait la liberté d'expression et la laïcité garanties par la République et enseignées dans ses établissements scolaires.
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Les assassinats des trois victimes catholiques de Nice sont également une attaque contre des libertés : contre la liberté de conscience et la liberté de culte garanties par la République et la laïcité.
Pourquoi, en France, le droit à la caricature est essentiel à la liberté d'expression ?
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Est-ce que ce droit à la caricature est le même dans toutes les démocraties ?
Aux États-Unis, en 2019, le New York Times décide de ne plus publier en "une" des dessins de presse (vidéo à regarder jusqu'à 4'10) : autocensure ou lutte contre les discriminations ?
Au Canada, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, considère que la liberté d'expression n'est "pas sans limites" (un article du Républicain Lorrain du 31 octobre 2020 à lire en cliquant sur ce lien). Le dessinateur belge Phillipe Geluck tenait les mêmes propos dans cette interview datant de 2015 :
Des caricatures pour réfléchir ensemble :
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| Charlie Hebdo - 5 janvier 2019 |
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| Allan Barte - 17 octobre 2020 |
Fiche synthèse (activité élève + correction)
Pour conclure, voici un message de Robert Badinter adressé aux élèves et aux professeurs :
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